En règle générale, plus on avance son pied de mât, plus on plaque la planche à l’eau et plus on le recule, plus on cabre le flotteur. L’intérêt de la chose ? Une planche plus à plat, c’est une planche qui part plus tôt au planing, se contrôle mieux à haut régime mais perd en vitesse maximale. À l’inverse, un flotteur plus cabré, c’est un flotteur qui va vite mais qui est plus difficile à gérer.

Le positionnement optimal du pied de mât dépend de beaucoup de facteurs :

  • Le type de voile, sa taille, où se trouve le point de traction.

  • Le poids et la taille du rider.

  • La position des straps et la hauteur du wishbone.

  • Les conditions du spot (vent et plan d’eau).

Vous l’aurez compris, rien ne sert de copier le voisin, il n’y a pas « une » bonne position mais « des » positions qui peuvent vous convenir.

Comment trouver ma position ?

Le mieux pour régler son pied de mat reste de partir d’un point de repère (généralement le milieu du rail de pied de mat) puis d’affiner par la suite en se basant sur le ressenti en navigation.

Que faire lorsque, au planing :

  • le nez de la planche lève beaucoup

  • il est difficile de caler la bordure inférieure de la voile sur le pont

  • mon pied avant sort de son footstrap

  • je pars souvent en spin out

  • au jibe j’ai du mal à relancer et mon flotteur part au lof

Votre pied de mât est trop reculé, il faut l’avancer. Avancez-le d’un demi-centimètre à la fois jusqu’à ce que ces symptômes disparaissent.

Que faire lorsque, au planing :

  • la planche n’accélère pas

  • je n’arrive pas à mettre d’avantage de pression sur l’aileron

  • le lof est laborieux

  • je vais lentement

  • au jibe je me fais embarquer sur l’avant à la relance

Votre pied de mât est trop avancé, idem il faudra le reculer progressivement jusqu’à ce que ces effets disparaissent.

Dans les deux cas on cherche à atteindre le compromis entre vitesse et contrôle. Une fois atteint ce point, on peut affiner en fonction de ses préférences toujours un demi-centimètre à la fois. Un peu plus en arrière pour ceux qui aiment naviguer à la limite, un peu plus en avant pour ceux qui aiment privilégier le contrôle.

Et par rapport au vent ?

Dans le vent fort, on avance généralement son pied de mat pour rester maître du flotteur à haut régime. Cependant, si le plan d’eau est plat, on peut conserver son réglage, voir même, reculer son pied de mât pour aller tenter le diable au niveau de la zone rouge.

À l’inverse, dans le vent faible, on va chercher à limiter la surface mouillée pour gagner en vitesse, on va donc reculer son pied de mât.

En conclusion

Il n’y a pas de formule universelle, il ne faut pas hésiter à passer un peu de temps à jouer avec le placement du pied de mât en gardant à l’esprit les effets de ce placement énoncés plus haut. L’idéal est d’avoir trois positions de pied de mât adaptées aux conditions. Une fois trouvées, marquez-les directement sur votre planche pour pouvoir switcher entre elles rapidement et ainsi être à l’aise dans toutes les situations.

À vos mètres!